Le principe de précaution : science ou politique ? Quand la vape devient victime d’un outil détourné

textLe principe de précaution : une idée scientifique à la base

Le principe de précaution est né comme un concept scientifique et juridique : lorsqu’une activité présente un risque plausible mais incertain, il est légitime de mettre en place des mesures provisoires pour protéger la population.

Un Exemple scientifique légitime : Dans les années 80, l’interdiction de certains pesticides soupçonnés de provoquer des cancers s’est appuyée sur des signaux épidémiologiques réels, avant que les preuves définitives ne soient établies.

C’était donc un filet de sécurité : pas un outil politique, mais un garde-fou.

Quand le principe de précaution devient une arme politique

Malheureusement, ce principe est souvent détourné par les décideurs politiques, non pas sur la base d’une évaluation scientifique, mais pour :

  • Satisfaire l’opinion publique : agir “vite et fort” même si la science n’est pas concluante.
  • Se couvrir juridiquement : éviter d’être accusé de “ne pas avoir fait assez”.
  • Protéger des intérêts économiques : freiner des innovations qui menacent certaines industries.

Un Exemple flagrant :

  • OGM en Europe : malgré des décennies d’études montrant l’absence de risque sanitaire, le principe de précaution est utilisé pour maintenir des interdictions, alors que les mêmes pays importent du soja OGM pour nourrir leur bétail (source : EFSA). Si on peut légitimement comprendre pourquoi l’on maintient cette interdiction, ou est la logique si on peut nourrir le bétail avec ces mêmes OGM ?

La vape : victime d’un principe de précaution dévoyé

La cigarette électronique est probablement l’un des exemples les plus récents et marquants d’utilisation abusive du principe de précaution.

Les faits scientifiques :

  • Plusieurs études scientifiques dont la plus connue décrit la e-cigarette comme au moins 95 % moins nocive que le tabac selon Public Health England (source) alors que l’ensemble des études indiquant le contraire ont été retirée.
  • Elle aide des millions de fumeurs à arrêter le tabac.
  • Les études montrent que les risques à long terme sont nettement inférieurs à ceux du tabagisme.

La réponse politique :

  • Dans plusieurs pays européens, la vape est assimilée au tabac dans la réglementation, sous prétexte de précaution.
  • Les gouvernements imposent des restrictions publicitaires ou de taxation sans preuves que la vape cause les mêmes dommages que la cigarette.
  • Résultat : de nombreux fumeurs continuent de fumer faute d’alternative crédible.

Les politiciens, malheureusement, confondent précaution et prévention. Si nous sommes d’accord qu’il faut éviter que les jeunes générations ne soient pris dans l’engrenage de l’addiction à la nicotine (prévention), on comprends mal pourquoi les fumeurs sont laissé pour compte et qu’on ne les invite pas à utiliser un mode de consommation de la nicotine dont les études prouvent que c’est le meilleur moyen d’arreter de fumer. Au contraire sous la bannière de la précaution, on interdit et on taxe ce qui à pour effet de les décourager (précaution politique).

Un exemple frappant est la Belgique où la législation a amené les anciens fumeurs à retourner vers la cigarette sous prétexte de risque sanitaire sans pour autant amener de preuves scientifiques.

Quand la précaution devient un obstacle à la santé publique

En théorie, le principe de précaution devait être pro-science et protecteur.
En pratique, il est parfois devenu anti-science et contre-productif.

Pour la vape, cette mauvaise application :

  • Maintient les fumeurs dans une dépendance mortelle.
  • Retarde l’adoption d’une solution qui aurait pu sauver des millions de vies.
  • Sert davantage de bouclier politique que de véritable outil sanitaire.

En Bref

Le principe de précaution est nécessaire… quand il est basé sur des données scientifiques plausibles.
Mais son usage abusif, notamment contre la vape, montre qu’il est souvent un prétexte pour figer le débat, rassurer l’opinion et éviter d’affronter les lobbys.

La vraie précaution serait d’encourager la transition vers des alternatives moins nocives, plutôt que de freiner leur adoption au nom d’un principe détourné de son sens.

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